Qu’est-ce que le syndrome du sauveur ?
Le sauveur, aussi connu sous le nom de chevalier blanc, est une personne qui ressent un besoin irrépressible d’aider l’autre. Parfois même au détriment de son propre bien-être. Le sauveur fait passer les autres avant lui-même. Bien que cela parte d’une bonne intention, le syndrome peut nuire aussi bien au sauveur qu’à celui ou celle qu’il tente de secourir. De plus, il aide l’autre même quand cela n’est pas nécessaire ni demandé. Selon des psychologues chercheurs américains, il existe 3 types de sauveurs :
– le sauveur empathique : celui qui est dépendant dans la relation et aide constamment de peur qu’on ait plus besoin de lui
– le sauveur abîmé : celui qui a des blessures du passé à réparer
– le sauveur terrorisé/terrorisant : celui qui contrôle et exerce son pouvoir sur l’autre pour créer une dépendance chez l’autre et ensuite éviter la peur de l’abandon.
La différence entre un altruiste et un sauveur ?
Un altruiste aide de manière adaptée, il n’y a pas de notion de narcissisme derrière l’acte de venir en aide. Altruiste aide seulement si on lui fait la demande implicitement ou explicitement. Il agit s’il y a un réel besoin. En revanche, le sauveur ressent un très fort besoin d’aider, il y a une véritable quête de reconnaissance pour ses actes. Inconsciemment, le sauveur n’aide pas pour aider, mais pour montrer qu’il aide. Ce comportement sert à nourrir une image positive de lui.
Les origines du syndrome du sauveur
– Faible estime de soi : aide constamment l’autre pour se valoriser
– Un besoin de contrôle : en aidant l’autre, en gérant la situation, il garde le contrôle sur l’autre et sur ce qu’il se passe
– Passé : si par le passé, le sauveur a du avoir et assumer des responsabilités dans son enfance, vécu un deuil ou bien avoir vécu un amour non réciproque
Quelles sont les conséquences du syndrome du sauveur ?
– Une relation toxique et déséquilibrée. Le sauveur est souvent attiré par les personnes qui ont le besoin d’être sauvé. Il s’agit souvent de trouver un partenaire avec des soucis financiers, d’addictions ou dans des situations instables. De plus, cela peut créer une certaines dépendance chez l’autre, qui se met à compter sur le sauveur pour résoudre ses problèmes, se sacrifier et faire à sa place. Cela ne favorise pas du tout la responsabilité et l’autonomie de chacun.
– La frustration/ le manque de reconnaissance. Comme il s’agit parfois d’une aide offerte mais non sollicitée, il n’y a pas forcément de remerciement ou de reconnaissance
– L’épuisement : émotionnel et/ou physique
– La dépression : le sauveur a une très faible estime de soi, et un fort sentiment d’inutilité, cela peut la conduire à un épisode dépressif.
Comment s’en sortir ?
– Prendre conscience de ce syndrome. Il ne s’agit pas d’une pathologie mais plutôt d’un mode de fonctionnement
– Travailler sur son estime de soi
– Laisser l’autre développer son autonomie
– Chercher de l’aide auprès d’un professionnel.
On entend aussi parfois parler du syndrome de l’infirmière, du syndrome de Wonder Woman ou encore du syndrome de Wendy. Ce sont tous des problématiques autour de l’aide apporter à autrui mais avec quelques différences tout de même.
Pour conclure, sachez que parfois, la meilleure façon d’aider et soutenir l’autre, c’est le laisser grandir, apprendre de ses expériences, se responsabiliser et choisir sa propre destinée.